Miélan, au milieu de l’histoire

Miélan a son histoire, mais il ne manquait plus que de trouver les bonnes personnes pour nous la raconter. Grâce à Henri Dupont, historien local, la boulangère, Marie-Pierre Ricourt et M. le Maire, Jean-Loup Arenou, le mystère s’est éclairci.

« Il n’y avait plus de commerces ouverts »

Marie-Pierre Ricourt, boulangère à Miélan depuis 20 ans, constate que Miélan n’a pas trop changé depuis son arrivée. « Il y avait plus de commerces ouverts » comme par exemple : un marchand de vêtements, un pressing, une coiffeuse de plus, un vendeur d’électroménager, une autre boulangerie, une autre boucherie et une cave. Il y avait une tradition, les marchés de bovins, de porcins. Une race a même été créée en 1921 et produite, elle s’appelle le porc de Miélan, explique Henri Dupont.

« Au niveau architectural, il y a très peu de modifications »

L’historien du NCHAMCE (Nouveau Cercle d’Histoire et d’Archéologie de Miélan et des Communes Environnantes), Henri Dupont revient sur sa scolarité à Miélan. « Au niveau architectural, il y a très peu de modifications par rapport au siècle précédent. Jusque là au niveau scolarité, ça se passait à l’immeuble Dugoujon, où les bonnes sœurs faisaient l’enseignement. » Mais une partie du bâtiment s’est effondrée pendant les vacances d’été. « L’école se faisait aussi sur la place du Foirail. Les élèves ont navigué un peu partout. Il y a même eu des classes qui se sont déroulées dans le bâtiment de la mairie. »

Immeuble Dugoujon

Le Milan du Gers

Le nom du village, Miélan vient de « milieu de territoire », en gascon, « mie du lan »,  qui vient lui-même du latin, « mediolanum » [et Mediolanon en gaulois, le plus connu des mediolanum est Milan en Italie]. Pour créer le blason avec les abeilles, son créateur, est parti du nom Miélan, dans lequel on peut entendre « miel ». A l’origine ce sont les ruches qui devraient être représentées sur le blason et non les 3 abeilles. [Ruches ou abeilles? pour en savoir plus sur le blason].

« On trouve plein d’erreurs comme ça » explique Henri Dupont, assis dans son fauteuil en riant. « C’est comme le Collège Vasconie », ce nom ne vient pas du basque, comme on pourrait le prétendre, il vient des Wisigoths, qui appelaient les gens d’ici « Vascogne » qui veut dire « ceux qui ne se soumettent pas » car les populations ne les respectaient pas.

« Il y en a un qui a fini général de division »

Dans la ville de Miélan, il y a eu plusieurs personnes connues dont les Frères L’église « Il y en a un qui a fini général de division, l’autre général de brigade, le troisième commandant, et le général de division, il a été fait baron de l’Empire ». Il y a eu aussi Marguerite Dilhan la première femme qui a plaidé en robe d’avocate en 1903 à Toulouse.

« Les statistiques nous disent qu’on est un peu en baisse »

Miélan est une petite commune d’environ 1140 habitants aujourd’hui, mais la commune en a compté bien plus, 2100, au milieu du XIX° siècle. « Les statistiques démographiques nous disent que nous sommes un peu en baisse » explique Jean-Loup Arenou dans son bureau de maire, au dessus des halles. « Nous oscillons entre 1170 et 1250 habitants, ce qui est plutôt bien, parce qu’il y a des chutes beaucoup plus importantes autour de nous, par exemple à Mirande ». Cette baisse démographique s’explique principalement par le vieillissement de la population. 

Hôtel de ville et halles

L’avenir de Miélan s’écrit maintenant

Le Maire pense à l’avenir de sa ville, même si les élections municipales approchent. Dans le dernier Plu il est prévu des habitations pour intégrer 100 personnes supplémentaires. « J’ai prévu deux lieux, dont un écoquartier, un quartier exceptionnel ».

De capitale de duché à petit village de campagne, l’histoire de Miélan se laisse conter à qui sait tendre l’oreille et pousser quelques portes.

Avenue de la gare

Ancienne maternité

Carrefour de la Vierge

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